Véronique l’Hoste

Etre au monde

FotoMasterclass #8

Quelques mois après mon accouchement je décidais d’intégrer la Masterclass de FLORE, Sylvie Hugues et Adrian Claret. Je souhaitais développer un travail en lien avec ma grossesse, la naissance de mon fils. J’avais besoin de cet accompagnement afin de canaliser mes envies, mes idées et de retrouver un nouvel élan créatif.

FLORE et Sylvie ont été de précieux conseils me permettant d’approfondir mes pistes de travail et d’affiner mes choix d’editing. Aussi j’ai pu me détacher de la série photographique et m’ouvrir à d’autres formes d’expressions comme la vidéo et le son sous le regard avisé d’Adrian Claret.

Quant au rythme des rencontres en atelier et des rendez-vous individuels, c’était parfait pour moi. Très enrichissants ces huit mois étaient animés d’échanges entre photographes et d’interventions d’experts invités. J’ai aimé suivre le travail de mes camarades et leur accomplissement. J’ai appris des experts invités, Héloise Conesa (conservatrice à la BNF), Cécile Poimboeuf-Koizumi (Edition Chose Commune), Marie Magnier et Charlotte Boudon (Galerie les Filles du Calvaire) et Simon Edwards (directeur du Salon de la Photo Paris).

Ce Fotomasterclass est un beau tremplin pour amorcer, réaliser, concrétiser un projet photographique personnel.
Merci à FLORE, Sylvie Hugues et Adrian Claret pour leur implication et l’exigence formulée.

 

Véronique l’Hoste

Tu deviens grosse, tu enfles plus ou moins de partout. Tu te sens lourde, souvent très fatiguée, lente, ultra-sensible et moche.
Je ne voulais pas avoir de gros ventre. Pas le temps de me morfondre, la douleur me tenaille le thorax. Mon corps est une enveloppe qui ne m’appartient plus. Il est comme habité par une créature qui bientôt viendra au monde.
Cinq mois plus tard, bébé Aloïs se retourne pour la première fois, après de multiples tentatives les jours précédents. J’aurais aimé voir ce mouvement de bascule. J’ai vu l’avant et l’après.
Depuis, je cherche à capter ces instants où il entre en interaction avec son environnement.
Aloïs rampe, se met à quatre pattes, puis s’assoit. Il est dans le mouvement, explore de plus en plus. Bientôt, il se lèvera et marchera…
« Être au monde » porte sur la relation mère-enfant, sur les expériences sensorielles vécues par le bébé et son évolution. Comment va-t-il progressivement se différencier, exister en tant qu’entité propre, non confondue avec celle de sa mère ? Comment va-t-il vivre l’espace, se
l’approprier ?
Le travail est constitué de plusieurs pièces (photographies, vidéos), présentées seules ou sous forme de polyptyque. Chacune évoque une étape de la vie de bébé : les mouvements, les gestes et postures, puis la relation à la mère.