Karine Joly

L’âme des objets

FotoMasterclass #17

FotoMasterclass m’a permis de construire un projet d’auteur en ayant une intention pensée, écrite puis photographique. Les formateurs m’ont aidée à mettre en place ce projet jusqu’à la présentation orale de mon portfolio.
Je pense avoir acquis le processus de création grâce au temps de réflexion des huit mois de formation.
Cette formation n’était pas toujours évidente émotionnellement à gérer car nous sommes poussés à devoir réfléchir sur notre intention et comment la réaliser de façon construite.
En ce qui me concerne le travail en groupe est très compliqué car je n’aime pas me dévoiler et m’exprimer oralement devant un groupe, ce fut éprouvant mais j’ai réussi je pense à surmonter cette épreuve.

Karine Joly

Les objets parlent et nous parlent. Par-delà leur fonction ou leur forme, ces objets sont investis par la conscience humaine, ils deviennent des fragments du monde intérieur, des témoins d’une vie, des échos de présences passées.
Chargés de sens, ils se transforment en symboles. Chargés de souvenirs, ils deviennent émotion.

Ce double mouvement, symbolique et émotionnel, fait d’eux bien plus que des choses : ils deviennent des figures de transmission vers Autrui, vers ceux qui ne sont plus, mais aussi vers soi-même, vers l’être que nous avons été, que nous sommes encore peut-être. À ce titre, on peut dire qu’ils ont une « âme », non pas une âme propre, mais l’empreinte de la nôtre.

Ces objets sont des traces de l’existence, des réceptacles de mémoire. En les regardant, nous nous rappelons. En les photographiant, nous tentons de retenir ce qui fuit. Et en les exposant, nous affirmons silencieusement : 
Nous avons été. Nous sommes encore. Nous sommes vivants.

Ces objets proviennent de ma sphère familiale et amicale, ils m’évoquent des souvenirs et reflètent une part de ma personnalité.
Comme une histoire nouvelle, en les photographiant je laisse une trace.

Mon intention est de transmettre et de créer un mouvement perpétuel grâce auquel ils peuvent devenir éternels.
Chacun imaginera son propre récit, la réminiscence d’un fragment de vie que lui inspirerait « l’Objet ».

 

EXTRAIT