Caroline Henry

Ce que tu vis seulement te trace

FotoMasterclass #11

L’expertise des intervenantes et intervenants est précieuse et aide totalement à se dépasser.

Caroline Henry

Dans les prés sauvages s’est ouvert le bal, avec le geste du naturel et le silence en résonance. Une scène vivante, loin du monde, près de soi, où les injonctions et les codes se dissipent.
Improvisant une poignée de minutes, à l’écoute des mouvements impulsés par le milieu ambiant, ses formes, son foisonnement, une liberté, une femme se réapproprie l’espace.
Un espace farouche, propice et hostile, parfois mutilé, la nature, puis le sien, son corps, sur un terrain où manque en général le féminin. Qui dessine l’espace ?
Personne derrière l’appareil, il se déclenche seul, à intervalles réguliers, une part de hasard est invitée. Valse avec l’instant et sa vivacité. Le naturel se dévoile, l’accessoire se retranche, une histoire instinctive s’écrit.
Ce que l’on vit nous révèle, signe une silhouette. Entrer dans le champ pour déposer des gestes insolites, réenvisager l’espace et sa trajectoire de façon inédite en lien avec le vivant.

Tu ne traces rien. Ce que tu vis seulement te trace dans la mesure où ce que tu vis est inconnu de tous, même de toi – Francis Palanc, artiste brut (1928-2015)

EXTRAIT